jeudi 1 avril 2010

King Crimson - Starless And Bible Black


Question rock progressif, un des groupes clés est sans consteste King Crimson. Robert Fripp, le seul musicien à être toujours présent dans l'aventure depuis les débuts fin des années 1960, et ses différents acolytes ont au fil du temps formé un des plus grands groupes de tous les temps.

Cet album, Starless And Bible Black, est le 6ème dans la discographie du groupe et le deuxième avec John Wetton à la basse et au chant, succédant à Larks' Tongues In Aspic, sorti l'année précédente, et précédant de quelques mois Red, qui sera le dernier album du groupe avec John Wetton au chant, le groupe devant se séparer avant que Fripp ne décide, en 1981, de réutiliser le nom de King Crimson pour son projet Discipline.

Les musiciens sur ce petit trésor sont David Cross (violon, viole et claviers), Robert Fripp (guitare, mellotron), John Wetton (basse, chant) et William "Bill" Brudford (batterie). Les morceaux sont les suivants:

A1. The Great Deceiver

A2. Lament

A3. We'll Let You Know

A4. The Night Watch

A5. Trio

A6. The Mincer

B1. Starless And Bible Black

B2. Fracture

A signaler que la grande majorité de ce disque a été enregistrée en live avec quelques retouches studios, notamment à Amsterdam en 1973, le concert intégral existant en double CD (sorti en 1997) sous le titre The Night Watch.

Un coffret 4-CD, ressorti sous la forme de 2 doubles albums, contenant des enregistrements live de l'époque Wetton, a été sorti en 1992 et est intitulé The Great Deceiver.

A signaler enfin que alors que le morceau titre de cet album est un instrumental, on peut entendre les mots "starless and bible black" sur un autre album du groupe (sur l'album Red, il s'agit du refrain de la chanson Starless).


En conclusion, je dirais que ce petit chef d'oeuvre fait partie de mes 5 albums préférés de King Crimson, aux cotés de Lizard (1970), Red (1974) In The Court Of The Crimson King (1969) et In The Wake Of Poseidon (1970). La face A est ma préférée, avec de très bons titres, notamment The Great Deceiver, Lament et The Night Watch, les 3 seuls morceaux chantés de l'album. The Night Watch reste LE grand moment sur cet album, un titre si beau dans son interprétation (musicalement certes, mais le chant de John Wetton est également particulièrement poignant) qu'il me met les larmes aux yeux, Lament est dans le même esprit, plus complexe, avec des parties lentes, un passage au violon puis une partie plus agressive et toujours aussi bien servi par le chant d'un extraordinaire John Wetton. The Great Deceiver, en revanche, est plus joyeux, avec un coté jazzy pas désagréable. Le reste de l'album est donc exclusivement instrumental, mais là aussi, on a de belles surprises: un We'll Let You Know qui fait office de très bon prélude à The Night Watch (et qui contraste admirablement avec l'énergie déployée sur The Great Deceiver), Trio est un petit instrumental interprété à la guitare, à la basse et au violon assez agréable, quoique pas nécessairement le meilleur instrumental du groupe. En fin de première face, on a un The Mincer qui demeure peut-être le morceau le moins intéressant de cet album, à mon goût. En face B, on a 2 morceaux instrumentaux plus longs, mais c'est Fracture qui ressort le mieux, avec une compléxité intriguante, mêlant des parties similaires à We'll Let You Know et des parties agressifs, évoquant les instrumentaux Larks' Tongues In Aspic, tirés de l'album du même nom.

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