samedi 29 mai 2010

Neil Young with Crazy Horse - Everybody Knows This Is Nowhere (1969)

L'album du jour est considéré comme étant l'un des meilleurs albums de Neil Young. Il s'agit du deuxième album de celui qui allait devenir le Y de Crosby, Stills, Nash and Young (CSNY) un mois après la sortie de cet opus. Opus qui se différencie énormément de son prédécesseur, lequel est pourtant un très bon album en soit. Un Neil Young moins effacé à la guitare et au chant, des mélodies moins orientées country-rock (encore que... Il y a bien 2-3  titres sur EKTIN qui conservent ce délicieux petit coté country du premier album) et surtout, un backing band qui allait faire beaucoup pour la renommée de Neil Young: Crazy Horse.



Cet album comporte 7 titres:
A1 - Cinnamon Girl
A2 - Everybody Knows This Is Nowhere
A3 - Round & Round (It Won't Be Long)
A4 - Down By The River
B1 - The Losing End
B2 - Running Dry
B3 - Cowgirl In The Sand

Personnellement, c'est un de mes albums préférés, tous les titres (hormis Running Dry, mais c'est une question de goût personnel) sont de purs trésors, avec une mention spéciale à Down By The River et Cowgirl In The Sand, 2 morceaux très longs (environ 10 minutes chacun) mais savoureux, l'un pour son refrain qui vous reste en tête, l'autre pour un final en forme de maxi solo de guitares. Le reste n'est pas à jeter: le mélancolique Round & Round est superbe, tout comme l'autre grand moment de mélancolie de l'album, The Losing End. Cinnamon Girl et Everybody Knows This Is Nowhere sont plus entrainants, et le refrain de la chanson éponyme de cet album pourrait, comme celui de de Down By The River, vous rester en tête.
J'ai découvert Neil Young avec cet album et son premier (je les ai en vinyl sur un double album qui s'intitule "2 Originals Of Neil Young"), et honnêtement, bien qu'ils soient très différents, ce sont 2 petits trésors que je recommande à quiconque aime la belle musique.

mercredi 12 mai 2010

Bon anniversaire Eric Singer


Aujourd'hui, 12 mai, je tenais à souhaiter un bon anniversaire à l'un de mes musiciens préférés, Eric Singer. Batteur de Gary Moore puis de Black Sabbath fin des années 1980, puis batteur live de Paul Stanley (Kiss) durant sa tournée solo en 1989, et de Alice Cooper en 1990/1991, il a rejoint Kiss en 1992 (voir photo), succédant ainsi à Eric Carr décédé en novembre 1991, et sera membre du groupe new-yorkais jusqu'à début 1996 et la reformation du line-up original du groupe. Par la suite, il rejoindra Alice Cooper en 1998 puis à nouveau dans les années 2000 (après avoir rejoint le groupe de Brian May (Queen)) et reprendra la place de Peter Criss au sein de Kiss en 2001 et 2002 avant de revenir début 2004 (Peter Criss étant revenu en 2003, mais plus pour des raisons contractuelles (Kiss avait des projets mais au moins 3 des 4 membres originaux devaient en faire partie pour qu'ils puissent se réaliser) que par volonté de Paul Stanley et Gene Simmons). Depuis 2004, Eric Mensinger est donc à la fois batteur de Alice Cooper et de Kiss, groupe qu'il a eu tendance à privilégier depuis 2008 avec la tournée Alive 35 de 2008, l'album Sonic Boom sorti en 2009 (premier album du quartet new-yorkais depuis 1998 et Psycho Circus) et la tournée ayant suivi cet album.
Il a également participé à différents projets comme Badlands ou ESP (Eric Singer Project) durant les années 1980 et 1990 ainsi qu'à nombre d'albums hommages (à Queen, Alice Cooper, Aerosmith ou encore Van Halen).


Discographie (partielle):
Black Sabbath - Seventh Star (1986)
Black Sabbath - Eternal Idol (1987)
Gary Moore - Wild Frontier (1987)
Badlands - Badlands (1989)
Kiss - Revenge (1992)
Kiss - Alive III (1993)
Kiss - MTV Unplugged (1996)
Kiss - Carnival Of Souls (1997)
VA - Humanary Stew (1999) (album hommage à Alice Cooper)
VA - Not The Same Old Song And Dance (album hommage à Aerosmith) (1999)
Eric Singer Project - Lost And Spaced (1999)
Alice Cooper - Brutal Planet (2000)
VA - Runnin' With The Devil (album hommage à Van Halen)  (2000)
The Cult - Rare Cult (2002)
Alice Cooper - The Eyes Of Alice Cooper (2003)
Alice Cooper - Along Came A Spider (2008)
Kiss - Sonic Boom (2009)

dimanche 4 avril 2010

Alice Cooper - From The Inside (1978)


Un album très particulier que From The Inside. Particulier à la fois dans sa présentation, mais aussi dans les évènements qui ont inspiré les chansons que l'on y trouve.

Tout d'abord, la présentation. La pochette montre le visage de Alice (maquillé, bien entendu) avec, en y regardant bien, des rectangles autour des yeux et près de la narine droite, une sorte de poigné de porte. Et non seulement ça ressemble à une porte, mais ça s'ouvre. Ainsi, chaque moitié du visage est une porte et les 2 portes ouvertes nous dévoilent une pièce, le hall d'entrée d'un hopital dirait-on, où nous voyons nombre de gens, dont certains sont liés à un titre de l'album. Au fond, une porte au dessus de laquelle se trouve une inscription "Quiet Room". Et là, ça se complique: derrière cette charmante photo, se trouve le disque, lequel est dans une pochette en papier qui comprend d'un coté une grande photo et de l'autre, les paroles des chansons et une petite photo. Cette pochette doit être mise d'une certaine façon pour que la pochette prenne tout son sens: en effet, la petite photo doit se retrouver juste derrière la porte, ainsi, quand on ouvre la porte de la "pièce tranquille", on doit y voir cette photo montrant Alice dans sa cellule capitonée. La grande photo, elle, apparaitra derrière le verso, la devanture d'un batiment aux murs de brique et donnant sur un trottoir que l'on voit en bas. Au milieu, une porte, similaire au recto de la pochette mais normale, hormis quelques crédits (production notamment) et les titres des chansons, répartis selon la face sur laquelle ils se trouvent sur une des portes (en clair: les morceaux de la face A sont sur la porte de gauche et ceux de la face B sur la porte de droite) et quand on ouvre cette porte, on voit Alice et les protagonistes de l'image mentionnée plus haut courant vers la sortie en brandissant des journaux portant l'inscription "released" (un jeu de mots, puisque ce mot désigne en même temps la sortie d'un album et la sortie d'un patient d'un hopital). Alice porte ici un costume rouge et une veste bleue. Sur les portes, on peut lire les noms des différents musiciens et de collaborateurs à la réalisation de l'album.

L'album a été inspiré par des évènements assez peu communs. Il faut savoir que le milieu des années 1970 a vu Alice Cooper sombrer peu à peu dans l'alcoolisme et en 1977, ça l'avait affecté au point que nombres de concerts tournaient à la débacle, voyant un Alice fortement imbibé parfois limite incapable de chanter (voir la VHS Alice Cooper & Friends filmée à Anaheim lors du premier concert de la tournée King Of The Silver Screen, première moitié de la tournée Lace And Whiskey et qui n'a jamais été ressortie en DVD et ne le sera probablement jamais). Après ces évènements, Alice fera une cure de désintoxication dans un hopital new-yorkais qui accueille également d'autres individus plus ou moins bizarres, lesquels auront (avec des évènements clés du séjour du chanteur) inspiré les chansons présentes sur cet album. Entre la cure et la réalisation, le Coop' finira sa tournée Lace And Whiskey (sous le titre School's Out For Summer) et la différence se fera clairement ressentir (le bootleg enregistré à Saginaw en mai 1978 est largement supérieur à l'album officiel The Alice Cooper Show enregistré fin 1977 à Las Vegas mais le contexte dans lequel cet album fut enregistré est spécial, je vous dirai pourquoi dans une future chronique).

Les chansons, justement, que l'on retrouve sur cet album sont les suivantes:

A1. From The Inside

A2. Wish I Were Born In Beverly Hills

A3. The Quiet Room

A4. Nurse Rozetta

A5. Millie And Billie

B1. Serious

B2. How You Gonna See Me Now

B3. For Veronica's Sake

B4. Jackknife Johnny

B5. Inmates (We're All Crazy)



Comme je l'ai dit, ces titres ont un équivalent visuel sur la photo centrale. Pour ceux que ça amuserait de chercher qui est qui, ne lisez pas ce qui suit:

A1, A3 and B2: la chambre de Alice et Alice (ce sont des évènements liés à Alice)

A2: la femme en robe bleue

A4: une infirmière qui remet droit un tableau accroché au mur ainsi que le personnage juste derrière elle qui semble un peu affolé, il semble vouloir regarder sous sa blouse

A5: le couple assis sur le banc

B1: le personnage en fauteuil roulant, en face du couple. Il exhibe un jeu de cartes.

B3: le chien (la chanson parle d'un pensionnaire qui veut sortir pour aller nourrir son chien, lequel se nomme Veronica) 

B4: le militaire à l'air triste, il est debout au milieu de la pièce et tient un parapluie

B5: les 3 personnages dans le fond


Pour conclure, je trouve cet album très bien fait. Il n'est pas spécialement agressif musicalement (à part Serious peut-être) mais comporte de fort jolis titres, certains procurant une sensation d'intimité (The Quiet Room, évidemment), d'autres étant plus vivants et extravertis (From The Inside, Serious, Inmates (We're All Crazy) et d'autres se font plus subtiles, plus touchants (How You Gonna See Me Now, qui décrit le "malaise" ressenti à l'idée de rentrer chez lui par un Alice qui ne se sent plus tout à fait lui même et qui se demande comment sa femme va réagir (le texte serait basé sur une lettre qu'il lui a envoyée un peu avant de sortir) ou Jackknife Johnny, un militaire qui a du mal à accepter l'idée de se retrouver à la retraite). J'aurais du mal à décrire par des mots ce que je ressens, mais je peux dire que c'est un de mes albums préférés de Alice Cooper (avec Killer et Welcome To My Nightmare), pas seulement pour sa pochette unique (en vinyl, parce que le CD est (fatalement) très commun), mais aussi pour des titres simples mais prenants. Un album très peu connu comparé à des Killer, School's Out, Billion Dollar Babies ou Welcome To My Nightmare, mais que nombre de fans de l'inventeur du shock-rock considèrent comme un de ses meilleurs albums.

Par ailleurs, Alice lui-même a/aurait dit que de toute sa discographie, From The Inside avait sa préférence.

samedi 3 avril 2010

Kiss - Destroyer (1976)


Destroyer, ou le premier album studio des 4 ne-yorkais maquillés et à talons qui ait eu du succès.

Après le hit que fût Rock And Roll All Nite (Live), single extrait de l'album Alive! (encore que la version album et la version single diffèrent), Alive! dont je devrais bientôt parler ici, le groupe est retourné en studio pour leur 4ème album studio, pour un album qui sera produit par Bob Ezrin, producteur de Alice Cooper et Lou Reed notamment, et qui devait en 1979, produire le célèbre The Wall des Pink Floyd. Le groupe allait, avant de sortir l'album, sortir un premier single, Detroit Rock City, qui devait devenir un classique du group, avec un titre de Peter Criss en face B. C'est ce titre, mis là principalement pour faire plaisir à l'intéressé (le groupe n'avait pas l'intention de le conserver sur l'album), qui allait pourtant provoquer le succès de l'album. Beth, puisque c'est de ce titre qu'il s'agit, allait se classer exceptionellement haut dans les charts US, les radios avaient préféré diffuser la face B plutôt que la face A et du coup, le single sera refait en inversant les faces. Outre Beth et Detroit Rock City, l'album recelle de perles plus ou moins connues, jugez plutôt:

A1. Detroit Rock City

A2. King Of The Night Time World

A3. God Of Thunder

A4. Great Expectations

B1. Flaming Youth

B2. Sweet Pain

B3. Shout It Out Loud

B4. Beth

B5. Do You Love Me ?

God Of Thunder allait devenir la chanson de Gene Simmons (bien qu'écrite par Paul Stanley), étant précédée du célèbre solo de basse où le bassiste-chanteur crachait du sang... Shout It Out Loud deviendra un hymne à la fête, comme Rock And Roll All Nite précédemment, sans pour autant avoir le même impact (le single n'aura pas un succès important), Do You Love Me? sera reprise par Nirvana durant leur passage au MTV Unplugged, King Of The Night Time World est un excellent titre qui (hélas) dépend trop de Detroit Rock City (les 2 chansons s'enchainant sans interruption sur l'album). Et restent Great Expectations (avec une chorale d'enfants, laquelle ressort beaucoup mieux sur le live Symphony Alive IV de 2003, qui comprend l'unique version live de ce morceau), Flaming Youth (un chouette titre, sorti en single avec God Of Thunder en face B) et Sweet Pain, une chanson qui évoque des relations SM et dont le solo est joué non par Ace mais par un des Hollywood Vampyres (et grand collaborateur de Alice Cooper), Dick Wagner, Ace s'entendant très mal avec Ezrin, ce qui pourrait être une des raisons (avec son opposition au projet) pour lesquelles il quittera le groupe quand Ezrin produira The Elder en 1981.

En conclusion, cet album est peut-être celui de la discographie de Kiss qui a le plus influencé, et il reste parmi les favoris des fans du groupe, aux cotés de Alive! (1975), Rock And Roll Over (1976) ou encore Creatures Of The Night (1982), ce dernier devant également faire l'objet d'un message ici. Personellement, je le recommande chaudement, il fait partie, avec les 3 premiers albums du groupe (Kiss (1974), Hotter Than Hell (1974) et Dressed To Kill (1975)), The Elder (1981) et l'album solo de Peter Criss (1978), de mes albums préférés de ce monstre à 4 têtes qu'est Kiss.

J'en possède 2 versions: un pressage allemand de chez EMI Electrola avec un logo modifié (voir image) et un pressage français de chez Vogue (oui, Vogue a longtemps distribué les albums de Kiss en France)

jeudi 1 avril 2010

King Crimson - Starless And Bible Black


Question rock progressif, un des groupes clés est sans consteste King Crimson. Robert Fripp, le seul musicien à être toujours présent dans l'aventure depuis les débuts fin des années 1960, et ses différents acolytes ont au fil du temps formé un des plus grands groupes de tous les temps.

Cet album, Starless And Bible Black, est le 6ème dans la discographie du groupe et le deuxième avec John Wetton à la basse et au chant, succédant à Larks' Tongues In Aspic, sorti l'année précédente, et précédant de quelques mois Red, qui sera le dernier album du groupe avec John Wetton au chant, le groupe devant se séparer avant que Fripp ne décide, en 1981, de réutiliser le nom de King Crimson pour son projet Discipline.

Les musiciens sur ce petit trésor sont David Cross (violon, viole et claviers), Robert Fripp (guitare, mellotron), John Wetton (basse, chant) et William "Bill" Brudford (batterie). Les morceaux sont les suivants:

A1. The Great Deceiver

A2. Lament

A3. We'll Let You Know

A4. The Night Watch

A5. Trio

A6. The Mincer

B1. Starless And Bible Black

B2. Fracture

A signaler que la grande majorité de ce disque a été enregistrée en live avec quelques retouches studios, notamment à Amsterdam en 1973, le concert intégral existant en double CD (sorti en 1997) sous le titre The Night Watch.

Un coffret 4-CD, ressorti sous la forme de 2 doubles albums, contenant des enregistrements live de l'époque Wetton, a été sorti en 1992 et est intitulé The Great Deceiver.

A signaler enfin que alors que le morceau titre de cet album est un instrumental, on peut entendre les mots "starless and bible black" sur un autre album du groupe (sur l'album Red, il s'agit du refrain de la chanson Starless).


En conclusion, je dirais que ce petit chef d'oeuvre fait partie de mes 5 albums préférés de King Crimson, aux cotés de Lizard (1970), Red (1974) In The Court Of The Crimson King (1969) et In The Wake Of Poseidon (1970). La face A est ma préférée, avec de très bons titres, notamment The Great Deceiver, Lament et The Night Watch, les 3 seuls morceaux chantés de l'album. The Night Watch reste LE grand moment sur cet album, un titre si beau dans son interprétation (musicalement certes, mais le chant de John Wetton est également particulièrement poignant) qu'il me met les larmes aux yeux, Lament est dans le même esprit, plus complexe, avec des parties lentes, un passage au violon puis une partie plus agressive et toujours aussi bien servi par le chant d'un extraordinaire John Wetton. The Great Deceiver, en revanche, est plus joyeux, avec un coté jazzy pas désagréable. Le reste de l'album est donc exclusivement instrumental, mais là aussi, on a de belles surprises: un We'll Let You Know qui fait office de très bon prélude à The Night Watch (et qui contraste admirablement avec l'énergie déployée sur The Great Deceiver), Trio est un petit instrumental interprété à la guitare, à la basse et au violon assez agréable, quoique pas nécessairement le meilleur instrumental du groupe. En fin de première face, on a un The Mincer qui demeure peut-être le morceau le moins intéressant de cet album, à mon goût. En face B, on a 2 morceaux instrumentaux plus longs, mais c'est Fracture qui ressort le mieux, avec une compléxité intriguante, mêlant des parties similaires à We'll Let You Know et des parties agressifs, évoquant les instrumentaux Larks' Tongues In Aspic, tirés de l'album du même nom.

Kiss - Dynasty (1979)


Le début de la fin pour le line-up original (Paul Stanley, Gene Simmons, Ace Frehley et Peter Criss) de Kiss. Après être devenu la grande mode en 1977/1978, le groupe était voué à devenir passé de mode... La situation au sein du quatuor était passablement tendue, principalement à cause de problèmes de drogue, d'alcool et aussi d'égos, au point que en 1978, les 4 musiciens s'étaient mis d'accord pour chacun sortir un album solo, lequel aurait pour titre le nom du musicien et serait sorti comme un album de Kiss. Ces 4 albums (que j'évoquerai prochainement ici) sortiront en septembre 1978. Pourquoi, hormis le grand intérêt commercial, une telle manoeuvre ? Pour éviter que Peter Criss ne quitte le groupe pour aller faire carrière en solo, étant convaincu de pouvoir avoir du succès après le hit que fut sa chanson Beth, sortie en 1976 sur l'album Destroyer (lequel devrait être prochainement évoqué ici).


Ainsi, dans une atmosphère détestable, le groupe va enregistrer ce 7ème album studio (si l'on exclut la face 4 de Alive II (qui comprend 5 titres studios) et les albums solos) qui va leur ouvrir les portes de l'Europe avec le célèbre hit I Was Made For Lovin' You. Les problèmes avec le Catman vont se poursuivre, au point que le groupe devra engager un batteur de session (Anton Fig, batteur sur l'album solo de Ace Frehley) pour la grande majorité du disque, Peter Criss ne jouant que sur une chanson, Dirty Livin', la seule de l'album qu'il chante. Paul Stanley, de son coté, chante sur 3 titres (I Was Made For Lovin' You, Sure Know Something et Magic Touch), tout comme Ace Frehley (Hard Times, Save Your Love et une reprise du titre 2,000 Man des Rolling Stones) et Gene Simmons aura droit à 2 titres, Charisma et X-Ray Eyes. L'album sera produit par Vini Poncia, qui a produit l'album de Peter Criss et produira en 1980 l'album Unmasked. La tournée Dynasty sera une calamité: très coûteuse, elle sera marquée de problèmes récurrents avec Peter Criss, lequel aura tendance à alterner les concerts parfaits et des concerts plus ou moins perturbés, que ce soit par des rythmes irréguliers, un Beth massacré, voire des incidents plus graves, ainsi il aurait délibérément lancé ses baguettes sur Gene Simmons, provoquant un début de rixe en plein concert et à au moins une occasion, il se serait arrêté en plein concert, mettant une fin prématurée au spectacle. A l'issue de cette tournée, en décembre 1979, le batteur quittera le groupe mais la nouvelle ne sera officialisée qu'en mai 1980.

Dynasty est sorti en mai 1979 et selon les pays, comprenaient différents extras: la version française n'avait "que" le poster où le groupe posait dans des camisoles de forces noires sur un fond gris avec un logo Kiss, la version nord-américaine comprenait le poster et un bon de commande pour divers produits dérivés (t-shirts, posters,...) et la version japonaise a un livret avec des crédits en japonais, le poster en pages centrales et les paroles en anglais et japonais. Ce sont d'ailleurs les 3 pressages que je possède (pas de poster dans le français, mais les 2 autres sont complets).

A signaler que le verso liste les titres dans un ordre alphabétique et non dans l'ordre de l'album.

Les titres, justement, sont les suivants:

A1. I Was Made For Lovin' You

A2. 2,000 Man

A3. Sure Know Something

A4. Dirty Livin'

B1. Charisma

B2. Magic Touch

B3. Hard Times

B4. X-Ray Eyes

B5. Save Your Love


En conclusion, je dirais que c'est un assez chouette album, assez varié, bien que j'en ai parfois marre de I Was Made For Lovin' You, titre peu représentatif du catalogue du groupe et que je juge loin d'être leur meilleur. Le reste de l'album est constitué principalement de vraies pépites, ce qui peut faire regretter que seuls I Was Made... et 2,000 Man aient été joués en concert (bon, Sure Know Something a été joué lors du MTV Unplugged en 1995 et en 2006/2007, Paul Stanley jouait presque systématiquement Magic Touch lors de la tournée pour son album solo Live To Win).

Genesis - Three Sides Live (1982)


Le premier album du blog sera le 3ème album live du groupe Genesis. Il a été enregistré durant la tournée Abacab en 1981 et fût sorti en 1982.

2 pressages existent: le pressage "US" et le pressage "UK", à en croire wikipedia. Le pressage "US", qui est celui que je possède, a 3 faces live et une face comportant 5 titres studio alors que le pressage "UK" est 100% live (la face 4/D comportant 3 titres live de 1976) et c'est cette version que vous aurez en achetant la version CD de cet album.

Le groupe est ici composé de Phil Collins (batterie et chant), Tony Banks (claviers) et Mike Rutherford (guitare, basse)  pour les 5 titres studios et les 3 mêmes plus Daryl Stuermer (guitare, basse) et Chester Thompson (batterie) sur les titres live.

L'album (la version "US" (bien que mon pressage soit un pressage français), qui est celle que je possède) comporte les titres suivants:

A1. Turn It On Again

A2. Dodo

A3. Abacab

B1. Behind The Lines

B2. Duchess

B3. Me & Sarah Jane

B4. Follow You, Follow Me

C1. Misunderstanding

C2. In The Cage/Cinema Show/Slippermen (medley)

C3. Afterglow

D1. Paperlate

D2. You Might Recall

D3. Me And Virgil

D4. Evidence Of Autumn

D5. Open Door

D1, D2 et D3 sont des titres qui auraient du être sur Abacab (enregistrés en 1981) tandis que D4 et D5 sont des titres enregistrés en 1979.


Personnellement, je dirais que cet album est très bon, une très belle performance musicale avec un chant au poil. La sélection de titres est également très inspirée, peu à redire à ce sujet et je pense que cet album ferait partie de ceux que je recommenderais à un néophyte, mais Genesis a produit tellement de bons albums que le choix peut s'annoncer cornélien.